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Gegrüsst seist du Maria
3 novembre 2005

Heureux celui qui veille dans la prière.

Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisseà la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment. C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit: Faites connaître vos demandes auprès de Dieu (Ph 4,6), on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car Il les connaissait avant même qu'elles existent; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion. La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du coeur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant Lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa parole et qui ne recherche pas les paroles humaines.

                                                                                            Saint Augustin.

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